Smoke gets in your eyes

Tous les habitants de Singapour ont les yeux rivés sur le PSI (Pollutant Standards Index) depuis deux jours. On croyait pourtant avoir atteint un pic hier soir en passant la barre des 300 car au-delà de ce chiffre, la qualité de l'air est déclarée "hazardous", dangereuse. Aujourd'hui le taux a dépassé 370 à treize heures. Le paysage est toujours couvert d'un voile blanc jaunâtre et une âcre odeur de fumée vous prend la gorge. 
Il règne une ambiance de fin du monde, les rues sont désertes, les rares piétons portent des masques chirurgicaux (qui sont d'ailleurs en rupture de stock chez Watsons et Guardian), le Lycée Français appelle les parents à garder leus enfants à la maison, le Singapore flyer (grande roue) est fermé et même McDo a suspendu ses Mcdelivery. Autant dire que c'est la panique, pas un poil de vent et pas une goutte de pluie depuis des jours. Les frenchies comptent les jours qu'il leur reste avant de prendre l'avion et de regagner la mère patrie, quitter les fumées indonésiennes et enfin retrouver leur lot de voitures brulées.